Le corps est comme un livre qui garde en mémoire chaque expérience de vie.
Ce que l’esprit croit parfois avoir oublié, le corps, lui, continue de le porter : tensions, douleurs, blocages, crispations, ou au contraire engourdissement et perte de sensibilité.
Ces marques sont souvent liées à des émotions vécues mais non pleinement exprimées.
Le toucher conscient et bienveillant agit alors comme une clé.
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Sur le plan physiologique, il stimule le système nerveux parasympathique, ce qui relâche le stress et favorise un état de sécurité intérieure. C’est dans cet état de détente que le corps peut “desserrer” ses nœuds.
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Sur le plan émotionnel, le toucher réveille des zones parfois oubliées ou protégées par des tensions. En y amenant douceur, présence et accueil, il permet à ces mémoires de se manifester puis de se libérer : une émotion peut surgir, un souffle profond peut accompagner un relâchement, parfois même des larmes ou une sensation de légèreté.
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Sur le plan symbolique et spirituel, être touché avec respect réveille l’intelligence naturelle du corps : il se rappelle qu’il est vivant, digne d’attention, et qu’il peut se réconcilier avec lui-même.
Ainsi, le toucher ne “crée” pas la libération, il l’autorise.
Il met simplement en lumière ce que le corps savait déjà, mais attendait un espace sûr et une présence bienveillante pour le laisser émerger.
Le toucher bienveillant agit comme un langage universel.
Il apaise le système nerveux et invite le corps à relâcher ses tensions.
Il réveille les zones endormies, où parfois des émotions ou mémoires anciennes restent logées.
Il redonne au corps la permission d’exprimer et de libérer ce qui n’avait pas trouvé sa place.
Ainsi, une simple caresse, une pression douce, une écoute à travers les mains… peuvent ouvrir la porte à une profonde transformation intérieure.
Amandine Germain